Les gros mots de Julien /19

Une fois n’est pas coutume, je suis à la bourre et bien comme il faut ce mois-ci. Pour être honnête, le début du mois de novembre a été particulièrement intense aussi bien personnellement que professionnellement et annonce une année 2023 sportive du niveau olympique. Tout est réuni pour que je râle un peu.

Au risque de me répéter : le monde par en cacahuète. On est foutu, c’est un fait et malheureusement cette fois-ci le point de non retour a été atteint. Mais loin de moi l’idée de vous parler d’écologie, de guerre en Ukraine, de Kim qui joue a celui qui aura la plus grosse, d’Elon qui licencie à tour de bras et d’Emmanuel qui nous demande de mettre des cols roulés pour cet hiver ; entre nous je ne suis pas certain que l’Élysée ou tout autre bâtiment institutionnel respectera le 19°C, allez bosser toute une journée assis derrière votre écran d’ordinateur à cette température, je pense qu’il vous faudra plus qu’un pull pour vous permettre de travailler sereinement ! Nos amis fonctionnaires ont cette facilité de pouvoir râler et je pense qu’ils ne s’en priveront pas si les cache-nez deviennent indispensables dans les vieux bâtiments du patrimoine français.

Non, ce mois-ci j’avais envie de vous parler d’un fait de société, qui, je trouve s’aggrave avec le temps : l’incompétence des gens !

Quand la médiocrité règne, l’incompétence est la règle, la roublardise une culture.

Bihmane Belattaf - poète algérien

Avez-vous remarqué que plus personne ne sait travailler correctement ? Il se fait rare l’artisan qui peaufine son oeuvre en respectant les prix et les délais ; qu’est devenu le facteur sympa qui prenait le temps de vous donner le courrier avec le sourire sans vous mettre un avis de passage dans la boîte aux lettres alors que vous êtes sur place à attendre (mon grand-père Jean doit fulminer là-haut). Qu’en est-il de l’agent immobilier amoureux des belles pierres qui savait écouter vos doléances sans que vous ayez l’impression qu’il tente de vous vendre sa mère et Pupuce son vieux pékinois édenté. Et je ne parle même pas des notaires de campagne tous aussi véreux les uns que les autres qui se tirent dans les pattes entre confrères oubliant tout code déontologique et accessoirement leurs clients au milieu de tout ça. Allez, une dernière pour la forme : les personnes qui restent devant les portes du métro empêchant les autres de rentrer ou de sortir, ceux là j’ai envie de leur mettre des tartes… Et la liste est encore longue… Parfois j’ai des envies de distribution comme on dit dans le jargon de l’ovalie ; ça tombe bien c’est la saison des marrons. Si l’on creuse correctement, on se rend compte que tout est souvent une histoire de je-m’en-foutisme chronique ; non vous ne voyez pas de quoi je veux parler ?

Bon, finissons sur une note plus légère. Dans un peu plus d’un mois ce sont les fêtes de Noël, et toute la magie qui les accompagne, qui vont faire briller les yeux de nos enfants et les nôtres par la même occasion. Ces fêtes de fin d’année devraient-être celles d’un retour à la sobriété et aux choses simples, espérons-le.

J’ai été agréablement surpris de voir, lors de la fête d’Halloween dans les paniers des enfants, des fruits frais parmi les bonbons. Une tendance qui je l’espère se développera l’année prochaine et qui n’enlèvera en rien à la joie de nos chérubins d’aller frapper aux portes, déguisés pour l’occasion en criant : “des bonbons, des fruits ou un sort ?” à Francis le voisin de palier octogénaire, heureux comme un pape devant toute cette agitation éphémère.

Allez, prenez soin de vous, bisous.

Julien Malabry

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