Les gros mots de Julien /13

"Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon coeur d'une langueur monotone" Verlaine


Comment faire ce billet d'humeur sans parler de ce qui se passe en Ukraine ? Comment dans ces jours sombres parler de beauté, de joie et de photographie ? Nous sommes en mars 2022 et, après deux années d'une pandémie mondiale quasiment passée aux oubliettes, nous voilà presque en guerre contre la deuxième puissance militaire du monde...

Encore un fou, un de plus dans ce monde perdu. Après un baroud d'essai en Crimée en 2014 où, comme lors d'une partie d'échecs, le fou vint se placer en F5 pour tester la stratégie adverse, il remet ça avec cette fois-ci une attaque agressive, brutale, sans honneur. L'Europe et l'OTAN ont roqué, l'Ukraine doit pour l'instant se débrouiller et tenir militairement seule ( à l'heure où j'écris ce billet d'humeur ). Des sanctions économiques ont été prises par les dirigeants du monde libre... LOL diraient mes élèves, pas sûr que cela fasse changer d'avis Vladimir qui s'y était préparé depuis la récupération de Sébastopol. Le peuple russe va subir lui aussi de plein fouet cette guerre d'un seul homme. Espérons qu'il se soulève et refasse une révolution. D'ailleurs la révolution tient son nom du fait qu'elle vous revient toujours en pleine poire ( Vlad si tu me lis... ).
Je revois cette photographie du missile planté au milieu d'un carrefour de Kiev. Je me rappelle m'être dit "et si ce missile était tombé place des Jacobins" ? Le front de la guerre n'est qu'à seulement 2000km de Lyon. Il est peut-être temps de se montrer plus ferme avec le natif de Leningrad. Mais comment ? Nos dirigeants sont là, face à un choix compliqué. L'ex président Sarkozy l'a justement dit après son entretien avec le président Macron il n'y a que deux fins possibles : le règlement de ce conflit par la diplomatie ou la guerre totale. J'ose espérer pour nos enfants et la planète que les grands de ce monde savent encore négocier.
Les images de guerre, les sirènes d'alarme, le bruit assourdissant des bombes et des tirs de défense anti-aérienne... Nous étions en paix ou du moins sur le sol européen, souhaitons que les agissements de Monsieur P. ne soient que les dernières frasques d'un fou en fin de course.

Parlons un peu de photographie. Le mois de mars va être riche chez Poltred. Commençons par le finissage de l'exposition Lignes de forces samedi 5 mars à la galerie du cours de la Liberté et dans le même temps Charlotte Pilat sera présente à la galerie La Taille de mon âme place Bertone pour un après-midi de médiation. Ensuite nous continuerons notre tour d'horizon des procédés anciens avec l'exposition des anthotypes de Noël Podevigne, Feuilles sensibles mettra à l'honneur la photographie grâce à la chlorophylle et la photosynthèse. Le 24 mars nous accueillerons l'association Photographies Rencontres pour le premier Kafé Foto de la saison sur le thème : photographie figuration/abstraction en résonance de l'exposition du collectif qui se tiendra à la MAPRAA du 9 au 26 mars. Nous terminerons enfin ce mois de mars intense par le vernissage le jeudi 31 de l'exposition d'Arnaud Robles et son travail sur le graphisme du quotidien. Ça c'est chez Poltred, mais vous avez aussi d'autres initiatives et d'autres expositions photo à voir à Lyon, toutes répertoriées dans l’excellent Photographie(s) Lyon & co ( ici )

Nous allons également revoir Johanna L Rönn qui prépare enfin son exposition sur nos murs après son prix du public obtenu lors du dernier concours One Roll organisé par Poltred en 2019 ( merci la pandémie ).

Franchement on cravache dur pour vous proposer une programmation culturelle de qualité et variée autour de la photographie !

Bisous

Julien Malabry

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