Les gros mots de Julien /15

Mes chers compatriotes, ( j’ai toujours rêvé de dire ça )

Vous êtes de plus en plus nombreux à lire la newsletter de Poltred et à me faire un retour sur mon traditionnel billet d’humeur. De tout coeur : MERCI ! Je vais continuer sur ma lancée et vous proposer tous les mois une image sans filtre du fond de ma pensée.

“Malgré un destin difficile, je suis, je reste toujours optimiste. La vie m’a appris qu’avec le temps, le progrès l’emportait toujours. C’est long, c’est lent, mais en définitive, je fais confiance.” Simone Veil

Ces mots de Madame Simone Veil ont été repris maintes et maintes fois depuis qu’elle les a prononcés en 1995 mais ils résonnent encore par leur modernité.

J’avais 15 ans à l’époque, l’insouciance d’un petit con arrogant qui ne se préoccupait pas de grand chose hormis de sa passion pour l’aviation. J’étais jeune et en pleine crise d’adolescence. Cet ado a depuis lors bien grandi (enfin j’aime à le croire) et avec cet apprentissage de la vie, l’envie d’apporter sa pierre à l’édifice France se fait de plus en plus sentir. Que dois-je faire ? Vous qui me lisez, vous connaissez ma passion pour la question politique et plus précisément culturelle. Dois-je faire plus et m’inscrire un peu plus dans le paysage publique et donc a fortiori politique ?

La Culture doit-elle être politique ? Sujet du prochain BAC de philo, vous avez quatre heures.

J’avais dit à Pauline que si Marine Le Pen devenait présidente (le petit p aurait été alors de rigueur) je m’inscris officiellement dans la vie politique locale. Heureusement pour notre couple, Madame Le Pen rentre à la maison pour le moment. Mais les élections législatives approchent et il va nous falloir redoubler d’efforts ! Encore plus pour moi car je faisais partie, pour ces présidentielles, des quelques français qui se sont vus exclus des listes électorales sans raison… Imaginez ma frustration lorsque mon meilleur ami m’a demandé d’aller voter pour lui et que je me suis rendu compte que je n’étais plus sur les listes. La réponse de la mairie : “Vous avez reçu un courrier suite à votre mariage en avril 2021.” Pas besoin de vous dire que ce courrier ne m’est jamais parvenu. Ma frustration fut encore plus grande lorsque, après avoir fait les démarches pour figurer à nouveau sur les listes électorales (j’étais dans les temps pour la présidentielle), l’administration invalide mon inscription sous prétexte que mon justificatif de domicile (avis de taxe foncière) n’était pas un document recevable et qu’il leur fallait une facture de téléphone mobile… NO COMENT ! Les joies de l’administration françaises ; pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Enfin, me voilà réinscrit et prêt à faire peser ma voix de tout son poids.

Comme je le vous disais, le sujet de la culture est un thème qui m’est cher, la Photographie encore plus. Nous avons réfléchi avec Aurélien Aumond et RE3000E, deux artistes habitués des cimaises de Poltred, à cette question : Quel est le devenir de la Photographie en tant qu’art ? JAAAR, l’exposition étude, réalisée en collaboration avec mes deux amis est une réponse, une proposition parmi bien d’autre. A l’heure où tout le monde pratique la photographie grâce au smartphone, au retour de la photographie argentique, à l’essor de la photographie vernaculaire devenue oeuvre, ce qui est antinomique de sa définition première, de la capture d’écran, de la 3D plus réaliste que jamais … qu’est-ce qui permet de dire qu’une photographie est une oeuvre d’art ? Est-ce le seul fait que son auteur le décide ou bien qu’elle soit reconnue comme-t-elle par le monde de la photographie ? Avec JAAAR nous avons formulé l’hypothèse que l’avenir de la photographie devrait-être plastique. Le photographe devenant plasticien. Peinture, collage, texte, graffiti etc la photographie devient ainsi pluridisciplinaire et par la même unique. Car c’était aussi un questionnement qui pour le coup m’était propre mais pour lequel JAAAR apporte un élément de réponse : comment d’une oeuvre, où la possibilité du multiple est son pire ennemi, en faire une oeuvre unique ? Trop long comme sujet pour ce billet d’humeur, mais tellement passionnant. Nous essayerons dans le futur de Poltred de répondre à cette question en vous proposant des expériences toujours différentes. Je serai d’ailleurs parmi les invités au débat organisé par Yoshkä (Médias lyonnais) au SOFFFA de la Guillotière sur le thème : “Le nouvel essor de la photographie argentique” en compagnie d’Hugo Bernatas (photographe) et de Thibault Murat (Les Ateliers de Marinette). Passez boire un verre chez Poltred et nous irons ensuite ensemble à 19h30 débattre à force et vigueur.

Vous avez été très nombreux à voter pour Johanna lors du concours One Roll 2020 et nous sommes fières de la revoir sur les murs de Poltred. J’espère vous voir au vernissage de son exposition le jeudi 19 mai. Johanna nous fera l’honneur et l’immense plaisir de faire le déplacement depuis la Suède pour l’occasion.

Vive la République, vive la France.

Allez, bisous !

Julien Malabry

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